Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mais non, je ne ronronne pas.
Albums Photos
Archives
6 juin 2008

See you again.

Il fut un temps où je me disais que tout perdre pouvait être une solution... Maintenant que tout s'en va en morceau, je me dis que je voudrais tout garder.
Qui a dit que grandir était facile ?
J'avais envie d'un voyage qui durerait des mois, revenir avec les cheveux éclaircis et la peau tannée.. Je veux des cernes sous les yeux, je veux m'occuper l'esprit et le corps avec des millions de choses différentes. Je veux manquer de sommeil, je veux avoir faim et soif, je veux tout essayer et perdre tout ce en quoi je crois. Un peu comme arracher un pansement : on fait ça vite, ça fait mal et après, tout va mieux.

Je me demande si la lumière qui me réveille le matin, systématiquement depuis plusieurs jours vers les 7h, est vraiment réelle.. Se sentir si bien, seule sous une couette si lourde que j'ai enfin l'impression d'être en sécurité.. S'étirer, comme un chat, sentir ses jambes nues frôler le tissus et prendre une grande inspiration.

Je rêve que demain est différent, que mes yeux pourront enfin dire ce que je retiens sur le bord des lèvres. J'aimerai que tout soit plus facile et que, pour une fois dans ma vie, j'ai le courage de mettre les pieds là où j'en ai envie sans tourner 2 ans autour du pot. C'est difficile de réaliser certaines choses.. D'autant plus qu'au final, je suis bien la seule à m'en être rendu compte...
Je vis surtout pour m'évader, des moments où j'arrive à partir tellement loin que quand j'ouvre les yeux, face au monde entier grouillant et suintant une atmosphère que je n'ai pas envie de toucher, j'ai envie de vomir. Alors je referme les yeux, encore et encore. Au final, ça y est, je me repose.. Je me repose de moi même, de ces questions qui tourbillonnent sans arrêt dans mon crâne et dont je sais pertinemment qu'il n'existe pas de réponse.. Pourquoi je suis si sensible ? Comment faire pour devenir un peu moins "amoureuse" de la vie ? "Donner (vers l'extérieur) / Recevoir (de soi à soi.)" et ne plus savoir comment faire pour combler cet affreux manque qui me broie les entrailles. J'en ai plus qu'assez de faire semblant, je ne fais que ça depuis toujours et finalement, il faudrait peut être que j'arrête de jouer mon propre rôle.
Arrêter de me frotter simplement les yeux quand je vois flou, en espérant que ça passe. J'en ai assez que mes seuls points de repère puissent être à la fois si nombreux et à la fois sans vraiment de solidité..
Je ne sais pas ce que je veux en fait, se poser la question de savoir si ce que l'on recherche, c'est l'absence de repère ou le renforcement de ceux qui existent déjà..?

Je voudrais arriver à expliquer ce que je ressens aujourd'hui, je voudrais hurler que je n'ai pas envie que tout ça s'arrête et pourtant... c'est ce qu'il faudrait. Il faudrait que ce flou s'arrête pour que je sache. Culpabiliser. C'est ce qui me freine. Je culpabilise du mal que ça pourrait faire, du bien que ça pourrait me faire tout en faisant souffrir les autres. Je me complais petit à petit dans ce flou si vaste qu'il en est rassurant et frustrant à la fois. Je traverse ma vie en laissant le brouillard s'épaissir pour ne pas avoir à regarder ce qui se passe autour de moi.. Et pourtant, ça frôle mes chevilles, ça souffle dans mes cheveux et ça passe une main hésitant sur mon cou. Je voudrais que ça m'embrasse à pleine bouche, ôter tous ces "peut être" quitte à les remplacer par des "jamais"

J'ai le cœur qui balance.  C'est tellement violent que j'ai l'impression que je vais bientôt mourir d'un arrêt cardiaque.. Et je rêve encore et encore du moment où je poserai mes lèvres sur les siennes et où il me dit sans détour "Arrêtes". Je me souviens de ma voix qui paraissait si fausse et pourtant si sûre d'elle... "Je n'ai rien fait, c'était pas prévu.. J'ai rien fait."
Et le regard. Un regard si froid, si lumineux et sombre à la fois.. Du dédain. Le rejet. Plus rien n'est flou et tout est fini. Tenter une dernière fois de lui dire que je suis capable de le guérir, que je pourrais encore attendre puisqu'il si facile de laisser passer du temps.. Mais les rêves sont souvent beaucoup trop court et j'ouvre les yeux avant de savoir si l'Espoir est permi. Je ne garde en souvenir qu'on regard si froid, si plein de tristesse et de désespoir qu'il en devient douloureux.. Le reflet de mon propre regard à moi. On est pareil.

Et je voudrais rester encore un peu dans ses bras, je voudrais pleurer une dernière fois avant de lever la tête et de partir, sans me retourner, sans parler, juste en laissant sur place la marque de mon corps contre celui d'un autre, tout deux désespérés, tout deux en manque de quelque chose d'indéfini et de nécessaire. Je ne veux pas grandir en ayant l'impression de savoir ce que je veux sans en être sûre vraiment.
Je veux rêver encore, cette musique en fond, de ses bras autour de moi, de ma main posée sur sa joue.. Je veux encore avoir cette impression que mon incertitude s'envole. Et si la prochaine fois que je me réveille, j'ai encore face à moi cette réalité floue et complètement désarmante, je partirai. Je recommencerai ma vie sans tout ce que je crois aujourd'hui indispensable et inébranlable. Parce que je me suis rendu compte que rien n'était indispensable. Je suis forte. Je suis bien capable de me suffire à moi même. 

Et pourtant..Qu'est que je l'aime.

Publicité
Commentaires
Mais non, je ne ronronne pas.
Publicité
Mais non, je ne ronronne pas.
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité